Mamiya C3
Philosophie

Pourquoi est-ce que je travaille encore en argentique?

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Mais quelle bonne question! Pourquoi encore travailler avec un appareil photo argentique?

Pour faire court, j’ai d’abord été attiré par le résultat final, c’est en voyant des photos au rendu si spécial que j’ai été appâté… Puis je suis tombé amoureux des appareils photos argentiques et enfin j’ai totalement adopté le rythme et le procédé!

Le résultat final

Quand j’ai commencé à me pencher sérieusement sur la photo en 2009, je regardais beaucoup de photographies et je suivais plusieurs photographes contemporains. Notamment Micmojo et Ryan Muirhead. Leurs photos avaient pour moi un facteur de magie supplémentaire et j’ai vite réalisé que c’était tout simplement la magie de l’argentique…

Il y a en effet un rendu tout particulier, le grain, le contraste, les dégradés, les nuances qui font que je suis irrémédiablement attiré par ces photos.

Les appareils photos argentiques

Bien entendu, travailler en argentique permet d’accéder à une ribambelle de boitiers que « plus personne » n’utilise!!! Quand j’ai commencé à m’y intéresser, j’ai eu la chance de pouvoir accéder à une caverne d’Ali Baba fabuleuse! La boutique de Bernard Hunter à Bedminster (Angleterre). C’était un magasin d’appareils photos d’occasion, une vraie mine d’or! Il me prêtait des appareils photos pour une journée, j’y passais une pellicule et je lui rendait… Forcément, je ne les ai pas tous rendus 🙂 j’ai du en acheter quelques uns.

Le premier qui a eu une importance significative pour moi était le Mamiya C3, un appareil tout chelou avec deux objectifs l’un sur l’autre, un TLR (Twin Lens Reflex). J’ai obtenu des portraits qui ont vraiment créé une émotion de réussite et de fierté. Le rendu était au-delà de toutes mes espérances!

Ensuite, il y a eu le Zenit de « Beau-Papa » que j’adorais pour sa simplicité mais surtout parce-que je pouvais utiliser un objectif bien particulier – l’helios 44-2 que j’ai gardé et que j’utilise encore sur plusieurs appareils différents!

Puis maintenant, c’est plutôt le Pentax 6×7 que j’emmène partout! Même si c’est loin d’être le plus léger… Je l’aime tellement que j’en ai même deux 🙂 Il a un rendu vraiment unique (surtout grâce au 105mm 2.4) et franchement, le bruit du déclencheur vous donne l’impression d’avoir vraiment pris une photo! Un bon gros chklong-klong des familles qui ne passe jamais inaperçu!

Le rythme et le procédé

Travailler en argentique est beaucoup plus lent, le rythme est totalement différent. Avec le Pentax, j’ai 10 photos par pellicule, alors je les bichonne!

Faire le focus manuellement est aussi un bon moyen de ralentir, on prend le temps de bien faire attention au cadrage, à l’expression, à l’ensemble avant de cliquer… Résultat, 8 photos sur 10 sont bonnes à garder, c’est bien mieux que le taux que j’obtiens avec le numérique!

Donc effectivement, j’aime beaucoup ce rythme bien plus lent lié à l’utilisation de ces appareils photo uniques.

Ensuite, il y a le procédé, j’aime beaucoup ne pas voir les photos directement après la prise. Ça me permet de rester plus dans l’action et au contact de mon sujet.

Enfin, il y a aussi tout le côté « petit chimiste », la chambre noire, le développement, le tirage. Ça n’a tellement rien à voir avec se mettre directement derrière son PC pour vider ses cartes.

Voilà pour moi! 

Je ne sais pas si cela vous a donné envie d’essayer mais en tout cas, si vous avez des questions, n’hésitez surtout pas 🙂

Je rajoute ici le lien vers mon défi numéro 6 dans lequel je parle de 4 types de pellicules argentiques que j’ai eu grand plaisir à essayer!

Merci pour votre lecture et bonnes photos!


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4 Commentaires

  • le Boom

    Bonjour,
    J’adore votre blogue !
    Ha! la famille helios et les zenits, temps décrié par les puriste et pourtant…..! je possède et utilise 28 appareilles argentique, de l’AGFA isola de 1927 à la tuerie de Minolta A7, et pourtant le zenit TTL et sont helios 44.2 reste un de mes appareilles de prédilection pour sont bokeh exceptionnelle et sa simplicité rustique made in CCCP !
    Et pour le demi-forma j’aime le lubitel 166b qui bien maîtrisé et capable de sortir des cliché fort agréable ! – mais mon fétiche reste le Mamiya 645 1000s.

    Cordialement,

  • BARRE O

    bravo pour cette page, et oui en argentique, on est plus lent… La mise au point et aussi le réglage de l’exposition ( j’ai un Olympus OM-1 ) . D’ailleurs c’est ce dernier point qui me ralentit le plus… Je mets ‘aiguille au centre, ou je la décalle vers le haut ou vers le bas ? Bref, même si les pellicules sont tolérantes, ce n’est pas une raison pour oublier les contre-jours . Encore bravo pour votre site et votre chaine youtube.

    • Thomas Domise

      Merci encore!!! Dans la plupart des cas, l’aiguille au centre sera la meilleure exposition mais cela depends vraiment de la scène que nous avons devant les yeux, parfois il faudra surexposer (dans la neige par exemple – du coup, aiguille vers le haut) ou il faudrait sous exposer (pour garder l’ambiance d’une lumière du soir – dans ce cas, aiguille vers le bas). Heureusement la vie n’est pas faite de juste 17% de gris 😉
      A bientôt
      Thomas

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