Pellicules

Test de la Washi S en 120

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La Washi S est une pellicule que j’avais envie de tester depuis un petit moment! J’ai profité de l’occasion de mon challenge 30 articles pendant 30 jours pour ne plus reculer devant ce test 😉

Le S de Washi S pourrait signifier Super contrasté mais ce n’est pas le cas… C’est le S de Son (Normalement c’est Sound mais comme ça marche aussi en français, je vous le fait direct en français 😉 ). Effectivement, la Washi S est normalement de la pellicule utilisée dans l’industrie du cinéma pour enregistrer les bandes sons! Et cette origine va vraiment lui donner un look très spécial. Un grain très fin et une très haute définition, mais, un contraste très fort et une latitude très restreinte! La Washi S fait tout dans le superlatif!

Film Washi est la plus petite entreprise de production de supports photographiques du monde d’après son créateur Loïc Perrotin. Basée en Bretagne, Film Washi propose une gamme unique et vraiment intéressante!

Le test de la Washi S

Pour ce test, j’ai chargé mon Pentax 6×7 avec un rouleau de Washi S et je suis parti en vadrouille aux alentours de chez moi.

Au chargement, j’ai quand même eu un petit moment de solitude quand j’ai vu le mot « Start » si proche du début du papier. Puis, j’ai décidé d’avoir la foi et de continuer d’avancer jusqu’à voir une flèche. Et j’ai bien fait car elle était un peu plus loin 😉

Amorce papier de la Washi S comparée à une amorce d’Acros 100

Pour mon test, j’ai utilisé une cellule à main car je savais que la marge d’erreur avec cette pellicule était très faible. Mon intention était de tout exposer à 50 ISO. Malgré ça, j’ai quand même réussi à rater deux photos. J’ai mesuré pour F4 car je venais de changer d’objectif mais je n’ai pas changé le réglage de l’objectif qui était resté sur F8… Je vous laisse deviner où sont ces deux photos sur la table de lumière.

Ensuite, je suis rentré à la maison pour développer. La mise en spire était plus difficile que d’habitude. Et ce à cause d’un problème que je n’avais encore jamais eu! La pellicule était trop plate! Elle ne voulait pas s’enrouler dans mon autre main comme d’habitude. Comme j’utilise un manchon, j’avais très peu de place pour la manipuler! Mais bon, ce n’était au final pas si problématique que ça et je m’en suis bien sorti.

Je l’ai ensuite développée dans du D76 (mixé très récemment pour la Candy Street) en dilution 1+1 pendant 9 min 30 sec à 20°C comme préconisé sur la fiche technique de la Washi S

Petite note: je n’ai pas fait de pré-mouillage car il n’est pas mentionné sur la fiche technique et en plus, ce pré-mouillage sert normalement à retirer la couche anti-halo qui est ici coincée entre l’émulsion et la base, donc inutile pour cette raison.

Ensuite, bain d’arrêt et enfin, un bain de fixation un peu plus court que d’habitude (2 minutes) car la bande test de mon fixateur est devenue transparente un temps record de 15 sec !

Les résultats

Admirez ce contraste incroyable à la table de lumière:

Washi S à la table de lumière

On peut voir le contraste important dès la table de lumière, c’est très clair!

La pellicule a aussi une légère teinte rosée qui ne sort pas partout sûrement à cause de la qualité de mon téléphone ou de l’irrégularité de l’éclairage et du « bombage » de la pellicule.

Autant, elle ne voulait pas s’enrouler à la mise en spire, autant après développement, ça s’enroule carrément mieux!

Les photos

Voici donc quelques résultats:

Film Washi S en 120
La 404 « Le Sanglier » – Film Washi S
Film Washi S en 120
Niva pas… – Film Washi S

Le contraste est incroyable, la latitude de cette pellicule est extrêmement fine et rend la mesure de lumière vraiment importante!

Film Washi S en 120
La mine – Film Washi S
Film Washi S en 120
Les ruines – Film Washi S
Film Washi S en 120
Le chariot de l’enfer – Film Washi S

Sur ces 3 dernières photos, le contraste n’est pas aussi important car j’ai fait un petit bras de fer avec l’histogramme… Voici à quoi il ressemble (attention c’est un négatif que je « twiste » dans Lightroom):

Twist pour limiter le contraste et récupérer l’info qui est dispo!

Ensuite, vous voulez voir les deux photos carrément sous-exposées?

L’escalier du ventilateur de la mine – FilmWashi S
La roue du Chariot – Film Washi S

Encore une fois… Je pense que ça vaut le coup de jeter un oeil à cet histogramme hors norme (les 2 sont vraiment très similaires!)…

Twist pour photo invisible!

C’est aussi grâce à ces deux photos que j’ai compris ce que voulait dire Nicolas Petit dans sa vidéo comment scanner la Washi S sur la poussière qui devient extrêmement visible! J’utilise déjà la plaque de verre et je fais normalement attention à la poussière qui ne ressort pas sur les autres mais en twistant ces deux là! Clairement il reste de la poussière!

Film Washi S en 120
Marinette – Film Washi S

Ce coup-ci, c’est Marinette qui fournit le village en pizzas délicieuses qui a bien voulu se prêter au jeu! Merci 😉

J’aime bien le résultat car il a un caractère spécial mais la Washi S ne deviendra pas ma pellicule à portrait! Je fais beaucoup de contre jour et la latitude trop restreinte de la Washi S serait pour moi un vrai problème.

Le pont et la cascade – Film Washi S

Par contre, pas de grain et un détail vraiment impressionnant! Voici un crop du pont et de la cascade à 100%

Crop à 100% – Film Washi S

Conclusion

Encore une belle découverte pour moi! Elle ne remplacera pas la Kodak Tri-X dans mon sac mais elle n’est pas faite pour ça. Par contre, elle pourrait être une pellicule géniale pour un projet spécifique, nécessitant ce type de rendu très dramatique.

Il faut vraiment l’exposer correctement pour en tirer le meilleur, les erreurs de mesure de lumière sont de suite sanctionnées!

Voilà, j’espère que cet article vous a plu et que vous avez découvert des infos utiles.

Est-ce que vous avez déjà essayé cette Washi S? Qu’en avez vous pensé?


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