
Test d’inversion de la Lomography Potsdam 100
J’ai enfin pu faire un test d’inversion de la Lomography Potsdam 100!
J’ai testé la Lomo Potsdam 100 il y a quelque temps, et j’avais lu sur le site de Lomography qu’elle s’inversait très bien! Lomography donne les informations pour le kit d’inversion de Rollei mais de mon côté je suis toujours avec le kit Scala de chez Adox.
C’est donc grâce à Jules A.K.A. « Traitement croisé » et l’équipe de Nation Photo que j’ai pu avoir l’info de développement de la Potsdam 100 dans le kit Scala: elle se développe comme la Scala 160!
Le test
Pour ce test, je suis allé faire une petite balade autour de chez moi pour shooter un rouleau Lomo Potsdam 100 au format 120 dans mon Pentax 67.

J’ai fait attention à la mesure de lumière et j’ai shooté la pellicule à 100 ISO. J’ai aussi fait attention à ne pas trop prendre de scènes à gros contraste (sauf une intentionnellement). Même si en négatif cette pellicule le gère très bien, j’ai considéré le fait que les tolérances sont plus faibles en diapo.
Le développement
Pour en savoir un peu plus sur le kit Scala, vous pouvez lire le test ici. Autant la Scala 50 se développe facilement à 20°C. Autant la Scala 160 est un peu plus contraignante avec son développement à 24°C. C’était donc une première pour moi! Comme ma cuisine est plutôt entre 18°C et 20°C, j’ai fait le développement en faisant tremper les cuves dans un bain-marie que je maintenais entre 24°C et 25°C.
Commencer le développement avec un révélateur à 24°C est relativement facile. Mais quand le développement est long, il est vraiment important de s’assurer que la température va être maintenue. Comme ici le nombre d’étapes est supérieur à un développement noir et blanc classique et que les temps sont relativement « longs » (15 minutes pour le 1er révélateur), le bain-marie était indispensable.
Après moult manipulations et un état dubitatif à la ré-éxposition de la pellicule car je m’attendais à un autre aspect général un peu plus « laiteux », finalement, la pellicule est sortie nickel!

Résultats de l’inversion de la Lomo Potsdam 100
D’abord regardons la pellicule sur la table de lumière:

Oui, il y a bien une photo toute noire, je ne suis pas sûr de ce qui s’est passé. J’ai dû toucher le bouton pour bloquer le miroir en position haute ou mon sélecteur de vitesse était entre 2…
Sinon, je suis vraiment content du résultat, les diapos en 120 c’est vraiment super beau!
On voit encore la fuite de lumière sur les bords de la pellicule, je pense que ce sont toutes les Potsdam qui sont ainsi car là j’ai vraiment fait attention de ne pas la charger / décharger en plein soleil mais plutôt dans la pénombre et ça n’a pas changé grand chose.
Les photos

Pour info, en noir et blanc les diapos sont extrêmement facile à scanner!

Le niveau de détail et la définition sont vraiment top!



Celle-ci serait passée largement en négatif, mais ici j’avais fait la mesure sur la façade qui était dans l’ombre et du coup, tout le reste est sur-exposé. Fallait s’y attendre mais je voulais voir où était la limite… Je crois que je l’ai trouvée 😉


Là aussi j’ai atteint la limite. 1/15 seconde avec le Pentax 67 sans trépied, il faut que j’arrête le café 😉
Conclusion
J’avais hâte de pouvoir créer des diapos noir et blanc en 120 et bien c’est maintenant chose faite! J’ai une solution qui fonctionne bien et qui donne de très beaux résultats.
Maintenant, le challenge suivant va être de trouver un projecteur pour des diapos de cette taille 😉 Je tenterai aussi de faire des tirages sur papier positif. Cependant pour les tirages, je me demande si les négatifs ne sont quand même pas plus flexibles et faciles à travailler!
En tout cas, ces diapos sont des objets de toute beauté et les admirer à la table de lumière est déjà fascinant! Il va falloir maintenant que je trouve un moyen de les partager ou de les offrir dans le même principe que les porte-clés pour le 35mm.

J’espère encore une fois que vous avez trouvé ici des infos utiles et que cela vous aura motivé à essayer cette méthode d’inversion car les résultats ne s’apprécient réellement que quand on a ces diapos sous les yeux. Bonne journée à vous et à très bientôt.


3 Commentaires
François
Rebonjour Thomas,
Merci pour le partage de votre expérience de cette Potsdam en positif.
Je viens d’en prendre deux bobines en 120mm, l’une pour une séance de portraits « en studio » au flash, l’autre pour le tout venant en extérieur.
Par ce temps d’hiver, je me demandais si l’on pouvais pousser cette pellicule de 100 à 400iso, pour un développement positif ?
Peut-être auriez-vous essayé ?
Merci
Cordialement
François
PS: je ne développe pas moi-même, je devrais donner toutes ces indications (Scala) au labo….
Thomas Domise
Rebonjour François!
Je viens de regarder sur Massive Dev Chart et même en négatif, il n’y a qu’un seul révélateur listé pour pousser la Potsdam à 400. Donc, il faudrait vérifier avec le labo mais je pense qu’il y ait peu de chance pour qu’ils puissent le faire surtout en positif.
Bien cordialement
Thomas
PS: attention à cette erreur très fréquente: c’est 120 et non pas 120mm. 120 est en fait la référence donnée par Kodak à ce format, il existe aussi par exemple le 127 ou le 110 et encore plus connu, le 135 qui la référence pour le 35mm (d’où la confusion fréquente entre 120 et 120mm 😉 )
François
Merci Thomas pour toutes ces informations, et le précision à propos du format 120mm.
Hasard incroyable, juste avant de consulter votre réponse, je me demandais dans ma tête pourquoi on disait 120mm ! 😉
Bien cordialement.
François